Analyse des données d’observations en France suite au bioblitz de 2024 : Une chute des observations de papillons est notée au printemps

Le 2e bioblitz d’ABIOME a eu lieu en mai dernier. Merci à tous les participants, motivés, qui avaient fait en moyenne 6 fois plus d’observations qu’un observateur « moyen » durant cet évènement.
La faible durée du bioblitz et sa réalisation durant un printemps nettement plus pluvieux et un peu moins chaud, que ces dernières années, a eu un impact sur le nombre d’observations. L’analyse a donc été élargie aux observations faites en France de janvier à août 2024 pour pouvoir limiter l’importance de ce biais possible. Globalement, la météo de cette période a eu un impact sur la faune et la flore, et certains groupes du vivant ont ainsi montré des évolutions semblant fortes par rapport aux années précédentes comme les papillons. Cette diminution apparait en comparant les observations de papillons par rapport à toutes les observations faites, en 2024 par rapport aux 2 années précédentes. Le graphe des évolutions des observations est visible en suivant ce lien (https://abiome.e-monsite.com/blog/actualites/analyse-des-donnees-d-observations-en-france-suite-au-bioblitz-de-2024.html). Ainsi, l’absence de rattrapage des effectifs lorsque les conditions climatiques ont été plus favorables, montre bien que cette baisse d’effectif pourrait s’inscrire dans un phénomène de régression plus général.
Certaines espèces, telle que la Vanesse du chardon, apparaissent moins fréquentes que d’habitude, ou s’inscrivent dans une régression peut-être à plus long terme, telle que la Petite Tortue. Le détail des espèces les plus abondantes selon les années est présenté dans un tableau visible en suivant ce lien (https://abiome.e-monsite.com/blog/actualites/analyse-des-donnees-d-observations-en-france-suite-au-bioblitz-de-2024.html). La baisse globale des papillons a moins affecté les espèces suivantes, la Mélitée orangée, la Mélitée des centaurés, le e Damier de la succise et la Proserpine, qui apparaissent alors à un meilleur classement que les années précédentes.
La même analyse faite sur les oiseaux ne révèle pas d’évolution nette durant ces 3 années, à l’exception d’une diminution estivale en 2024 (graphe visible avec ce lien. On peut donc faire l’hypothèse que cette évolution puisse résulter d’une diminution de leur nourriture où les insectes jouent un rôle important diminution révélée par l’observation des papillons.
Ainsi une analyse simple de données citoyennes révèle des évolutions négatives sur une biodiversité, déjà fortement soumise aux activités humaines, pouvant résulter de facteurs divers, restant à confirmer, tels que changement climatique, diminution des ressources alimentaires, augmentation des traitements pesticides dérogatoires ce printemps, etc.

Les données de iNaturalist utilisées représentent 237 000 observations d’oiseaux et 120 000 de papillons. Les comparaisons entre années ont été faites avec une correction pour tenir compte le nombre total d’observations.

Publicado el octubre 22, 2024 08:27 TARDE por caroline45p caroline45p

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